Plateau de Saclay au 15 avril 2019
CONSTRUCTION et AMENAGEMENT du PLATEAU de SACLAY
Comme il est possible maintenant de le constater l’édification d’impressionnants bâtiments en partie Sud du plateau de Saclay s’est poursuivie à un rythme accéléré tant sur le plateau de Moulon que du secteur de Polytechnique et aux abords.
Les multiples réunions d’échange et d’informations tenues au fur et à mesure de leur mise en chantier avec l’EPA-Paris-Saclay ont porté essentiellement sur une présentation des projets des bâtiments et sur leur insertion dans le milieu urbain futur ou d’ores et déjà constitué, sans bien entendu, la moindre confrontation sur leur ampleur, leur gabarit, souvent très important, ni leur conception architecturale.
Les observations ont donc porté quasi-exclusivement sur les accès, les stationnements, les aménagements de voiries alentours, la circulation et la sécurité et quelques détails d’aménagements périphériques.
Parmi les projets présentés le futur bâtiment de la sous-préfecture de Palaiseau mérite attention, tant par sa conception architecturale que par son accompagnement paysagé et arboré. C’est trop rarement le cas, l’essentiel des bâtiments se trouvant en alignement des artères de circulation, enserrant parfois un ou des espaces végétalisés et arborés. L’architecture audacieuse de certains est livrée à l’appréciation de chacun.
Le schéma d’aménagement des circulations douces, d’accès au plateau a été présenté aux associations par l’EPA-PARIS-SACLAY et discuté en réunion le 12 février.
Les liaisons via le parc du CNRS et par le chemin du Moulon ont été confirmées. D’autres liaisons douces seront aussi aménagées entre la fac d’Orsay en vallée et le plateau ainsi qu’entre Palaiseau et le plateau.
Chacune de ces liaisons comporte des dispositions spécifiques d’aménagement en fonction de la configuration locale des pentes.
Il semble bien que seuls des usagers sportifs aguerris seront en mesure d’en faire un usage régulier.
La réunion d’information des associations sur les transports en général prévue en mars 2018 n’a toujours pas eu lieu, l’EPA-PARIS-SACLAY n’ayant pas été en mesure de mobiliser les trois acteurs intervenants sur le sujet, à savoir Ile de France Mobilité, la Société du Grand Paris et la RATP ; les conditions et concertations entre ces différentes instances n’apparaissent pas aisées.
Toutefois, une présentation par Ile de France Mobilité a été de nouveau annoncée , à date à déterminer.
La réalisation de la ligne 18 du métro-express est reportée de 2024 à 2027, pour la section jusqu’au Christ de Saclay , et à 2030 , pour son parcours jusqu’à Versailles Chantiers.
La modalité constructive en viaduc paraît aujourd’hui en voie d’être abandonnée en raison de son coût, ce que regrette M. Bournat, qui redoute un allongement des délais de la réalisation au sol, envisagée maintenant, risquant d’alourdir les procédures administratives.
Pour les raisons multiples évoquées, c’est avec regret que nous prenons acte de l’indéfectible soutien apporté à la ligne 18 par notre maire, les assemblées départementales et régionales, en dépit des nombreuses réserves et contestations qu’elle suscite et à l’encontre du souhait unanimement formulé par les représentants associatifs des habitants du territoire, dont les agriculteurs particulièrement impliqués.
Sont prévus par ailleurs :
la mise en service d’un TRAM-TRAIN entre Massy et Evry, prévue à 2022
le développement de la gare routière de Massy, comportant un aménagement de site propre d’accès, à échelle de 2023
la reconfiguration de la ligne B du RER , en vue de mise en service de nouvelles rames de métro, entre 2025 et 2029 (une motion a été votée par le Conseil Municipal de Gif en vue d’en garantir le maintien en réalisation prioritaire)
le renoncement à la réalisation d’un site propre pour transport collectif au-delà du Christ de Saclay, la section de circulation automobile jusqu’aux Yvelines demeurant à une voie ! On cherche à comprendre. D’aucuns pensent qu’il pourrait s’agir, par le rejet des solutions alternatives, de favoriser la réalisation de la ligne 18 tant désirée …
Perspectives d’aménagement du site de Corbeville
Nouveau site de développement urbain d’envergure sur les quelques 60 hectares de cet espace agricole, sur lequel il est prévu d’édifier,outre 1 500 à 2 000 logements familiaux et quelque 2 000 chambres étudiantes, un hôpital, une caserne de pompiers, des équipements publics, une crèche, un complexe sportif, l’INRA revendiquant 24 hectares réservés aux cultures expérimentales, dont la localisation demeure à préciser.
Un vaste nouveau chantier, donc, prometteur pour les aménageurs et constructeurs, générateur de nouvelles problématiques d’accès et de dessertes , de gestion de l’eau, d’infrastructures énergétiques.
Ainsi, par la volonté des élus locaux des communes présentes sur le plateau, le campus scientifique s’est transformé en une ville nouvelle hyper densifiée sur toute la frange sud du plateau.
Si d’ores et déjà certaines conséquences sont perceptibles, l’avenir jugera de la pertinence de ce développement urbain massif localisé sur le plateau.
CHANTIERS EN COURS SUR LA COMMUNE
L’aménagement et la construction d’une quinzaine de maisons en partie nord du lotissement des Coudraies sont achevés.
La grande prairie située en versant sud, d’ores et déjà divisée en une quinzaine de parcelles, n’a pas encore reçu de constructions ; seuls les aménagements de voiries y ont été réalisés.
Sans surprise, l’important ensemble immobilier en cours de réalisation sur le parking du restaurant de la Toile à CHEVRY émerge ostensiblement dans le paysage. Peut-on espérer que des plantations d’alignement puissent en atténuer la perception présentement saisissante .
RAPPEL DES TRAVAUX DE VOIRIE ANNONCES A LA REUNION
DE QUARTIER du 2 FEVRIER
• réfection complète, prévue de Juin à Août des rues de Madrid, Fernand Léger ( et rue du Vallon éventuellement, en option )
• aménagement de l’intersection Fernand Léger – Général Leclerc, en réflexion avec Saint-Rémy
• réaménagement du secteur TOTAL : signalétique, détecteur de vitesse, accès à TOTAL , aménagement sécuritaire piétons
• réfection du revêtement de la rue Jean Breton (réalisée)
• réfection de la rue de la Gruerie, programmée à 2020
POINT SUR L’EVOLUTION URBAINE DE GIF
Les opérations immobilières
Plusieurs ensembles immobiliers importants ont été édifiés sur le territoire de la commune au cours de ces 15 dernières années.
• lotissement de la ferme rose : 22 maisons individuelles construites en contrebas de l’avenue du Général Leclerc, à l’angle avec la route de la Noue
• l’ensemble immobilier du Clos du Moulin : 4 immeubles collectifs, totalisant quelque 35 logements, édifiés sur un domaine à l’angle de l’avenue du Général Leclerc et de la rue Jean Poulmarch’
• l’ensemble immobilier « Patience d’Eau » : 8 maisons familiales et 3 immeubles collectifs de 29 logements construits en zone naturelle à l’extrémité Est du parc de Jaumeron
• lotissement pavillonnaires des Coudraies : une trentaine de maisons individuelles, dont une quinzaine récemment construites
Tous ces projets ont été réalisés sur des espaces paysagers et arborés antérieurement préservés, mais rendus lourdement constructibles au travers d’évolutions réglementaires à dessein.
S’y ajoutent l’urbanisation massive de la plaine agricole de Moulon, ainsi que l’édification, en cours, de l’ensemble immobilier sur le parking du restaurant de la Toile à CHEVRY, suite à la cession à un constructeur privé de cet espace public communal.
Sont en outre prévus, à échéance indéterminée, un lotissement d’une quinzaine de maisons individuelles dans le quartier de Damiette et l’aménagement du secteur de la Gare RER de Gif, comportant des constructions nouvelles , aujourd’hui non précisées.
Ces projets d’aménagement et de construction ont ainsi conduit à la disparition d’importants sites paysagers et arborés de la commune, générant un appauvrissement notoire de son milieu naturel et des paysages urbains richement végétalisés de ses quartiers.
Cette évolution, regrettable, se trouve encore accrue par les nouvelles dispositions de constructibilité adoptées suite à la loi ALUR, concernant en particulier les divisions parcellaires pour lesquelles nos propositions relatives aux distances de construction par rapport aux limites séparatives et entre constructions n’ont pas été retenues dans le nouveau règlement du PLU .
Il en résulte une densification excessive de la constructibilité à la parcelle fortement préjudiciable à la préservation des arbres et de la végétation, qui conféraient charme et salubrité aux différents quartiers de la commune.
Les aménagements
Heureusement plus positifs, plusieurs aménagements ont été réalisés par la commune durant cette période de 15 ans :
• aménagement de l’esplanade du lycée,obtenue de haute lutte
• rénovation de la ZAC de Courcelle
• ouverture du parc de Jaumeron, et aménagement de l’espace de jeux pour jeunes enfants
• ouverture du parc du Val Fleury
• aménagement du bassin de la Mérantaise
• création et aménagement de circulations douces
• réaménagement de voiries ( Belleville – Madrid – Vatonne ….)
• rénovation du Château de Belleville
• acquisition par la commune de parcelles boisées
A retenir aussi l’adhésion de Gif-vallée au Parc Naturel Régional, même si les effets n’en sont que peu perceptibles.
EN CONCLUSION
Dans cette situation il convient de demeurer vigilant sur une meilleure préservation des milieux naturels et paysagers de la commune et de ses différents quartiers, et de veiller tout particulièrement à la meilleure prise en considération par la commune de la préservation de ces milieux et de la reconstitution paysagère à l’occasion de la délivrance des autorisations de construire.
NUISANCES AERIENNES
A défaut de réponse apportée à la lettre du 29 juin 2018 adressée par notre association à M.le Maire un point de situation générale sur le sujet et des démarches engagées par la commune a été présenté en page 29 du Gif-infos de juin-juillet 2018.
Il y est en particulier précisé que « La ville de Gif entend faire respecter les règles afin de permettre aux Giffois de pouvoir bénéficier du calme qu’ils réclament fort légitimement ».
Concernant Toussus « il s’agit d’obtenir la classification CALIPSO des aéronefs selon leur niveau de bruit afin de limiter, voire de supprimer, les survols par les avions les plus bruyants. Concernant les hélicoptères, Gif a demandé à plusieurs reprises au préfet des Yvelines la mise en place d’un site de délestage, éloigné des secteurs urbanisés, pour diminuer le trafic de ces aéronefs » .
Concernant Orly « la municipalité examine la possibilité d’adhérer à l’association DRAPO – association de Défense de Riverains de l’Aéroport d’Orly – afin d’être vigilante sur le respect des engagements ( nombre de vols, respect du couvre-feu et toute autre information utile ) ».
En page 25 du Gif-infos de mars 2019 , l’adhésion de Gif à l’association DRAPO est confirmée dans l’objectif « de veiller au respect du couvre-feu ( de 23 h 30 à 6 h ) , de la réglementation en maîtrise de décollage et d’atterrissage pour, in fine, réduire l’impact sonore et la pollution atmosphérique ».
Le Réseau DRAPO ( ex ADEVY) a été créé le 9 mai 2001, reconnu d’intérêt général en juin 2007 . Il regroupe 32 associations et 43 communes et de nombreux maires et élus.
L’adhésion de Gif à l’association DRAPO répond donc à la demande exprimée dans notre courrier du 29 juin 2018 . Mais elle exige, comme indiqué dans cette missive , une implication attentive, suivie et appuyée de notre maire dans ce cadre, mais aussi au-delà, afin , à minima, de revenir à la situation antérieure qui s’est considérablement dégradée depuis quelques années.
Concernant Toussus, nous nous reconnaissons bien sûr dans les 2 objectifs cités, à savoir limiter, et même supprimer, les survols de notre ville par les avions les plus bruyants et mettre en place un site de délestage du trafic des hélicoptères, non seulement pour le diminuer , mais pour totalement le supprimer.
Nous réitérons en outre l’objectif de la suppression immédiate de tous vols touristiques et commerciaux, inadmissibles dans le contexte environnemental local, dont il n’est pas fait mention dans cet article, et qui pourrait être prioritairement promulguée.
Une action vigoureuse est donc à engager là aussi auprès de la préfecture des Yvelines, qui depuis 2 ans n’a proposé de solution à cette délocalisation du trafic des hélicoptères, reconnu préjudiciable, et ce en dépit d’assurances faites en ce sens en CCE ( Commission Consultative de l’Environnement).
Dans ce contexte, la réserve exprimée par M. le Maire sur la gêne occasionnée aux habitants par les survols à la réunion de quartier du 2 février a suscité perplexité et doute sur une détermination à agir à hauteur des enjeux à défendre. Reste à espérer ….
Face à l’absence de progrès constaté, l’Alliance Associative a engagé avec l’UAT- Union des Aéroclubs de Toussus- qui représente 80 % du trafic de tours de pistes effectués sur le plateau, une démarche visant à parvenir à une diminution significative des nuisances occasionnées par cette activité particulièrement gênante.
Présentée en détail dans la lettre d’information de l’association du 7 décembre 2018, les nouvelles dispositions, entrées en vigueur depuis le 1er Avril 2019 et jusqu’à septembre 2019, conduisent à autoriser le vol, les dimanches et jours fériés durant la plage de silence de 12 h à 15 h, d’avions les moins bruyants, sans restriction pour les avions classés A , à raison d’un seul vol et d’un seul atterrissage pour les avions de classe B , en contrepartie de l’élimination de la quasi-totalité des avions les plus bruyants ( classés C et D ) durant tout le week-end, donc le samedi en plus des dimanches et jours fériés.
La plage de silence demeure bien entendu intégralement appliquée à tous les avions classés C et D , à tous les hélicoptères et à tous autres trafic (affaires, jets …)
La suite à ce dispositif expérimental donnera lieu à une évaluation mesurée du bruit et des ressentis des habitants, devant conduire soit à sa validation, soit à des adaptations jugées souhaitables, soit au retour à la situation antérieure.
Certains vols de tours de piste pouvant comporter des sorties et entrées hors du strict périmètre du plateau, des survols d’avions classés A , les moins bruyants et classés B , de manière très limitée, sont susceptibles d’intervenir pendant la période silence de 12 h à 15h des dimanches et jours fériés
Il convient donc d’apprécier le degré de nuisance occasionnée par les survols, sur la période de silence, mais aussi le bénéfice constaté des restrictions de vol des avions plus bruyants sur l’ensemble des périodes d’interdiction notablement élargies.
C’est en effet au regard de ces deux approches que des modifications seraient susceptibles d’être prises, ou éventuellement l’abandon du dispositif si jugé globalement défavorable.
Un premier relevé d’appréciation est prévu en juin ; le bilan final de l’expérimentation sera fait en octobre.
Merci de bien vouloir faire part à notre association de votre ressenti sur ce nouveau dispositif dont l’objectif est bien évidemment d’opérer une amélioration perceptible et significative attendue de l’éviction des avions les plus bruyants les week-end et jours fériés.
Les actions en vue du délestage de l’activité des hélicoptères seront bien entendu, activement poursuivies, ainsi que la suppression de toutes les activités touristiques.
EN CONCLUSION
Nous souhaiterions pouvoir compter sur un engagement ferme et actif de notre maire sur ces objectifs de réduction et suppression des nuisances aériennes subies par les habitants de la commune, qui constituent présentement le sujet prioritaire de l’action de notre association .